Rien de meilleur
Je regarde par la fenêtre, les lignes blanche défilent tellement vite qu'elles
ne forment plus d'une seule épaisse ligne continue. Dans la voiture, il n'y a
que nous deux. Je porte une tenue sombre et plusieurs fils pendent à mon cou.
J'arrive à distinguer que c'est un nœud papillon défait ainsi que mes écouteurs
qui dégagent une musique reposante mais toutefois intrigante. Je crois que c'est "Plastic Bag Theme", la chanson de "American Beauty". La musique n'est pas très
forte, mais elle parvient à se propager dans tout l'habitacle de la voiture. Le
conducteur semble apprécier ce morceau car il ne cesse de fermer les yeux d'un
air satisfait. Plus je me regarde, plus je me rends compte que je suis sur mon
31. Quand je m'apprête à lui demander où nous allons, il me dit qu'il est très
content de passer la soirée du 31 en ma compagnie et que je serais la seule
personne qu'il veut bien supporter ce soir. Je lui demande combien nous serons,
il me dit qu'au début nous serons seul mais qu'ensuite les autres
arriverons.
Je suis dans une vaste maison où tous les meubles ont été
poussé contre les murs. Il est là, dansant comme un vrai ringard au milieu de la
pseudo piste de danse. J'ai peur, il me fait peur. Ses yeux sont rivés sur moi
et ne semble pas vouloir me lâcher. Il utilise ses mains, effectuant des
mouvements très étranges, essayant de mimer des pistolets en gesticulant comme
un cow-boy. J'ai un fou rire, ce qui semble l'énerver. Il se rapproche d'un pas
décidé. Je n'arrive plus à faire un seul geste. Tout d'un coup, je remarque un
verre vide pas loin de mes pieds et je suis persuadé qu'il m'a drogué. Lorsqu'il
arrive à moi, il commence à m'embrasser, à me peloter. J'ai des nausées mais mes
muscles n'arrivent toujours pas à répondre.
Au bout de 5 minutes d'amour de
sa part, quelque chose de bizarre se passe. Je me dis que je suis le plus fort
de la situation et que je devrais alors le contrôle. Je sens l'effet nocif
diminuer et peu à peu je parviens à bouger les mains. Je les regarde
discrètement pendant qu'il s'affaire à me caresser toute la partie inférieur. Je
n'ai plus de mains mais des pistolets m'ont été greffé à la place. Je ne
réfléchi pas et lui colle une balle dernière la tête. Il s'écroule et le sang se
repend très vite. Je panique. Il est minuit passé, je le sais. Je cherche
éperdument un téléphone.
Réveil.